Morgane

Une jeune elfette aux cheveux blancs s'approcha des Portes d'Allysan la Nouvelle.
Elle observa quelques temps les hautes murailles, et pénétra dans ce lieu nouveau.

Elle portait une longue cape brune qui volait dans le vent, et un foulard noir couvrait son visage. Elle avait la peau tanée, et de longues oreilles, représentatives de sa race. Ses yeux verts s'agitaient, ils semblaient vouloir tout capter de la ville qui l'entourait. Elle s'approcha d'un garde, et lui demanda aimablement où elle pouvait se nourrir sans trop débourser.
On lui conseilla l'Auberge de la Renaissance, elle décida de s'y rendre, afin d'attendre la journée du lendemain.

Elle reprit donc sa marche, silencieuse et alerte, analysant ce qui l'entourait.

Orpheee quittait la tour imprenable après une entrevue avec le président, et se dirigeai d'un pas rapide vers l'auberge de la renaissance, son établissement favori.
Lorsqu'il y entra, il aperçu une frêle silhouette assise près de la fenêtre.
Ses longues oreilles pointues dépassaient de sa capuche rabattue.
En souriant, l'elfe s'approcha d'elle, semblable à une ombre.
Sans bruit, il s'assit à sa table, et lui demanda
-Me permettrez-vous de vous offrir un verre, noble demoiselle ? s'enquit-il d'une voix douce.

Surprise, la demoiselle en question se retourna et scruta le visage de 'inconnu qui lui faisait face. Son visage disait qu'il ne devait pas avoir plus de trente ans, de même que sa haute stature fine mais musclée. Pourtant, par bien des aspects, Morgane se dit qu'il ne paraissait pas son âge. Et lorsqu'elle croisa son regard émeraude, elle fut happée par l'impression de sagesse et de bonté se dégageant de l'individu. Et autre chose, aussi. Ce regard recelait une puissance vieille comme le monde, mais derrière la lumière, une part d'ombre. Et une tristesse. Infinie.

-Je m'appelle Orpheee déclara le mage.

Morgane, rougit, baissa la tête et bafouilla doucement un "Avec plaisir"
Ses mains s'agitaient, et elle semblait très impressionnée par l'être qui se tenait devant elle.
Il commanda les boissons, et s'assit en face d'elle.
Orpheee lui aussi scruta rapidement le visage de la jeune elfette.
Elle avait le teint blanc, comme tous les membres de sa race, et de magnifiques oreilles pointues. Elle avait le visage fin et doux, et la jeunesse lissait ses traits. De magnifiques couleurs illuminaient ses joues, et ses deux beaux yeux verts refletaient de la joie et du bonheur. Morgane, gênée qu'Orpheee se soit interessé à elle, lui posa la question suivante :
"Etes vous sûr de vouloir engager la conversation avec moi, Monseigneur ? Je ne suis qu'une simple elfette, ni plus ni moins. Je ne mérite pas votre attention."

Orpheee répondit alors une réponse bien étrange aux oreilles d'une jeune fille de l'âge de Morgane.

-Vois-tu, Morgane, chaque être de cette terre, qu'il soit humble ou roi, verre de terre ou fleur, lion ou insecte, mérite la plus grande attention de la part de tous.
Sans les autres, que sommes nous ? Que peut-on bien faire lorsque personne n'est là, à nous perler, à se confier à nous et réciproquement ?
Chaque vie mérite de l'attention, car aussi insignifiante qu'elle soit, elle nous en apprendra toujours quelque chose.
Bon, il est vrai qu'une discussion avec une tulipe ou un ver de terre n'est guère instructive, mais tu ne peux savoir à quel point j'aime les émotions des tulipes.
Alors, non, ça ne me dérange pas du tout de parler avec toi.
Et puis, une aussi charmante personne ne peut être que fort sympathique !

Morgane rougit jusqu'aux oreilles sous le compliment.
Elle se demandait bien si Orpheee se fichait d'elle ou pas...

Sans faire mon vieux littéraire qui fait chier, y'a un monsieur Sar-Treuh qui a dit "L'enfer, c'est les autres" mais l'écoutez pas il était drogué aux tétons de chèvres ...
Orph' a raison, parle nous un peu de toi.

Léo était au bar, cela faisait deux fois qu'il voyait l'elfe draguer l'elfete et un sentîment de jalousie le parcouru.
"Non non, se dit-il, je m'était promit, juste la drague et les soirées, pas de serieux, je veux vivre de mes ailes seulement!"
Léo n'était pas ce que l'on pouvait appeller romantique, il passait le plus clair de son temp dans les bars où il draguait et il s'amusait avec des filles plus ou moins jeunes que lui. Mais cette fois il sentit ce frisson, si intense. L'amour.
-Merde...se lamenta-t-il, je suis tombé bien bas, aller, buvons à Harduh et à Gurvillons (Harduh et Gurvillons son maintenant des dieux réputés pour savoir boire et se battre)

Orpheee, qui à l'occasion lisait les pensées des autres, entendit parfaitement les pensées de ce jeune homme dépravé qui noyait tout et n'importe quoi dans l'alcool.
Aussi alla-t-il le voir et lui déclara-t-il

-Étudie ton Histoire, idiot ! Sache que j'aime la reine des ombres en personne, alors ne crains rien, je ne drague personne. Mais fais attention : si tu importunes cette demoiselle plus que de nécessaire, je risque de pas être content !

Ne t'énerve pas Orph'
Il est cool ce gars, il me rapelle un vieux gnome fétard que j'ai rencontré dans les collines occidentales !

"Vous parlez de moi ? Il n'y a pas grand chose à savoir. Je viens d'une contrée où le travail de la terre et le dur labeur sont louables, et où l'on rejette les choses de la guerre. Ma mère était une elfette qui aimait voyager, et pendant un des ses multiples périples, elle est
tombée sur mon père. Elle l'a aimé et a tout quitté pour l'épouser. Elle était déjà enceinte, chose rare parmi les elfes, ma mère n'a pas été fidèle...." Morgane s'arreta pour rougir, honteuse de sa confession. Sous le regard insistant de son auditoire, elle reprit son récit. "J'ai vécu donc comme une petite humaine, avec une mère elfe et un père humain. Puis, ma mère est partie... Comme je vous l'ai dit, elle aimait le voyage et n'était pas fidèle. Elle s'ennuyait terriblement dans cette vie de fermier. Elle m'a laissé seule. Je n'étais pas aimé, j'étais rejetté. Quand j'ai eu l'âge de travailler, on brulait la maison de mon père, pillait ses plantations... C'était terrible. C'est pour cela que je suis parti. Autant pour éloigner ces problèmes de mes parents que pour l'aider financièrement. Je cherche à me mettre au service d'un noble chevalier, afin d'apprendre le métier, gagner de l'argent pour mon père, et être capable de le défendre. Vous savez maintenant tout."

Et bien ... techniquement j'ai encore le statut de chevalier d'Allysan, Orph' aussi ...
On peut te prendre sous notre aile si tu veux, mais je crains que la situtation ici est bien trop calme pour que tu puisse apprendre grand chose, la seule école valable, c'est le terrain, la théorie est assez inutile.

Oui, mais ça sert quelques fois, quand même...

Bon, pour commencer, on peut te faire un dont substantiel d'argent ou autres valeurs afin que tu puisse vivre.
Ensuite, je te propose de te prendre à notre service non pas comme écuyère mais comme apprentie magicienne (c'est tellement plus intéressant !)
En plus, comme écuyère, tu n'aurais pas grand chose à faire : nous montons à cru, Lepi n'a pas d'épée, et je ne me sert pas de la mienne...

Quelque chose me dit qu'on va se faire rembarrer tout les deux !

Je ne vois pas pourquoi !
Après tout, je suis, généreux ! J'aurais pu l'envoyer sur les roses, mais je ne l'ai pas fait !
En plus, je crois qu'elle a du potentiel pour étudier la magie !

Je pense qu'elle a aussi le droit de choisir sa propre voie, si elle refuse la magie, pourquoi l'y forcer ? Elle n'a même pas encore donné son avis !

Et, bourrin !
C'est pas une obligation, c'est une proposition !

Trop de propositions peuvent destabiliser plus d'une.

Morgane était touché par tant d'attentions. Elle réflechit quelques instants et annonca :
"Je refuse votre argent. Il n'est pas gagné et je le mérite pas. J'aurais trop de honte d'envoyer à mon père quelque chose qui ne provient pas de mon labeur. Même si je suis grandement touchée par votre attention. Quant à l'idée de devenir votre écuyère, ou apprentie magicienne si j'ai bien compris votre proposition, je refuse également. Je ne me connais pas de don particulier pour la magie, je ne comprends même pas le sens même de ce mot. De plus, vous êtes des personnages trop important pour que j'ose me mettre à votre service. J'aurais trop peur de vous décevoir, ou de ne pas être à la hauteur. Les combats guerriers où seuls la force physique et la volonté comptent sont plsu à ma portée. Je n'oserai rien faire d'autre. Les voies que vous me proposez sont trop mystiques et compliqués pour que je m'y aventure. Je suis bien trop faibles pour cela ..."

Dans ce cas ... je connais un chevalier qui se fera une fierté de te prendre comme écuyère tant que tu ne lui fais pas remarquer qu'il mesure 1m30.

Tu ne vas quand même pas l'envoyer à Beldo !
Tu n'as pas senti le potentiel magique qu'elle recèle ?
Si seulement elle nous prenait pour des gens normaux !

Je suis sûr qu'elle pourrait apprendre très vite, il nous faut l'aider, et pour commencer, nous devons briser ce stupide complexe d'infériorité !

Tu vois qu'au fond t'es vraiment un elfe ... certes elle a un potentiel magique, mais la magie n'est pa l'art suprême, il est celui que tu as choisis et chacun ne doit pas en faire de même.
Auprès de Beldo elle apprendrait la maitrîse des armes et puis ça permettrait à Beldo de s'affirmer un peu, cette formation ferait du bien au deux !

"Qui est Beldo ? demanda timidement Morgane aux elfes qui se tenaient devant elle.

Un hobbit.
Et des meilleurs. Il est le descendant en ligne directe de l'illustre Bolbi
à part : laferme, lepi, lui dit pas qu'on l'a connu, elle va encore nous révérer !
qui aida le roi Gurvillons à triompher de nombreuses batailles.
Je suis sûr que Beldo peut d'apprendre des choses vraiment intéressantes !

Je remercis le grand Lepikarma pour ma taille, vous êtes le seul à la donné au centimètre près ! Quand à une écuyère, pourquoi pas ? Un croisé à toujours besoin d'un écuyer, même si de grandes croisades ne se prépare pas encore.

Tu veux dire : sont révolues depuis perpette !

Messire Beldo, seriez vous prêt à m'accepter comme écuyère ? Je ne sais rien, ne maitrise rien, je débute en tout. Je sais juste très bien tenir une fourche....