Rage froide...

Le commandant en chef de la cinquième cavalerie de l'armée impériale, troupes d'élite de l'Empereur. Il déplorait que cette guerre l'ait obligé, lui, Jalaah, à entraîner avec lui, en plus de ses fidèles guerriers de cavalerie impériale, les légions auxiliaires, qui formaient le gros des troupes, mais qui malheureusement ne disposaient que de peu de rigueur militaire. Cependant, leur nombre important allié à l'armée de métier qui formait les troupes surentraînées de l'empereur assurerait sans doute une victoire facile sur Allysan l'arrogante.
Ce matin là, son supérieur direct, le général des légions de la garde impériale lui avait donné son ordre de mission : reconnaissance de la vallée qui se situait non loin de là et que les typographes engagés parmi les troupes avaient repéré la veille.
C'était donc à la tête d'un régiment de cavalier de la garde et de deux escouades auxiliaires que le commandant, soi environ 600 homes, Jalaah, guerrier vénéré par ses hommes, avait pénétré dans l'allée des statues. Alors que les nombreux pèlerins qui affluaient d'ordinaire dans ce lieu se faisaient massacrer par ses hommes, sans que les quelques soldats nains présents ne puisse rien faire, le commandant désigna du doigt les statue à un groupe de cavaliers qui contrairement aux autres n'étaient pas armés de pied en cap mais vêtu de longues robes rouges et noires.
Quelques instants après, la première statue explosa. Toutes les autres suivirent.

Orpheee se matérialisa alors. A ses côtés, Gurvillons, Beldo, Bolbi, Gribouille, Marie, Ghruumph, Aïlin, Nephenie et Lepik'.

Vous n'auriez pas dû, déclara le mage...

On aimait beaucoup ces statues! Compléta Gribouille.
Rien de plus atypique que cette vision, de personnages hétéroclites. Un nain, semblant abriter la lumière en lui, un hobbit, un autre qui lui ressemble étrangement, une naine farouche, qui prononça quelques mots incongrus, et puis, une humaine, toute de noire vêtue, rayonnant de puissance et de noirceur. Un Orque! Orné d'un collier de fleurs; d'ailleurs les témoins se demandèrent tous si ce n'était pas un effet d'optique, ou autre mirage irréel. Puis finalement, trois elfes. Accompagnés de celui qui prit la parole le premier, dégageant une assurance absolue.
Tout ceci était si brusque, si surprenant pour le général, qu'il commença par rire. Puis finalement, reprit son sérieux.
"On tue tous les gens qui se trouve ici, et vous, vous n'avez rien d'autres a dire que "on aimait beaucoup ces statues?!" Bandes d'idiots. Vous allez tous mourir! "
Et là, sa surprise s'agrandit encore un peu plus.
Gribouille s'avança un peu plus: "excusez moi, mais j'me dois de vous prévenir, mon sens de l'honneur me le conseille... Je suis déjà morte!"...
Puis Beldo, Bolbi, Orpheee, Gurvillon firent de même: "Nooooous aussi!" s'exclamèrent ils en cœur!

S'en était trop pour le général qui ne pensait plus qu'a en finir.
Mais encore une fois, il fut interrompu.
Gribouille reprit la parole: "Bon maintenant si ca vous dérange pas, vous dites a vos soldats de remettre les statues en place, celles qui sont abimées, vous les repayer, et puis au passage en partant, nettoyer le sol, vous avez salit un peu en rentrant."

C'était peu dire. Les soldats avaient effectués un vrai carnage. Le sang de pauvres innocents coulait a flot sur le sol, se mélangeant à la boue, et autres impuretés. Ce lieu paisible semblait avoir été dévasté par une tornade.

Le général encaissa la nouvelle remarque de Gribouille, qui semblait bien s'amuser.
Il 'était dans une rage froide, venu la pour exterminer Allysan, il rencontrait des hurluberlus qui se moquait de lui, pourtant a 100 contre 10.
"Mais que voulez vous donc?"
"Ben j'viens de vous l'dire! Nettoyer tout ca, et arrêter de m'égratigner les statues."
En disant ca Gribouille aperçut un soldat qui allait s'emparer d'une nouvelle statue. Alors, aussi naturellement que si elle se grattait, elle dégaina un couteau et épingla la main du malheureux soldat.
Peu de monde avait vu d'où venait le poignard tant c'était aller vite. Mais tout le monde avait un pressentiment. Et le général regardait plus attentivement, ce bout de femme qui se moquait de lui.

Mais faisait fi de tout prudence il décida de passer a l'attaque, et de réduire a néant ces gens qui sans aucun doute appartenait a Allysan, dont ils avaient l'arrogance.
Marlab et Orpheee, tout comme Gurvillon, Lépik et difficilement Gribouille, suivaient depuis le début la conversation intérieure du général. Ainsi se préparèrent a l'affrontement, aussitôt imité par les autres.
Puis Gribouille qui décidément coupait beaucoup la parole au général, quelle impolitesse, s'amusa Orpheee, s'avança encore une fois au milieu et commença.
"Bon, si je compte bien, on est 10."
La le général pensa qu'elle allait donner le signal de la retraite. Mais non, pas du tout.
Dommage pour eux, mais Kreutch et Eryn'a sont occupés. D'ailleurs si on se dépêche on pourra peut être apercevoir la fin de l'épisode. Eryn'a poursuivant Kreutch après qu'il est décimé son auberge une deuxième fois, c'est marrant a voir. Kiki regardant béatement le combat, mais faut pas conter sur lui pour raconter, donc va falloir faire fissa. Sinon, il nous rejoindrons.
Ca n'empêche que pour le moment, ils ne font pas partis du décomptage.
Ce qui fait que sur les 100 soldats à s'occuper, il ya :
Ah, j'oubliais, Gruhumph, est juste la pour faire provision de viande fraiche, il ne participe pas. Tant mieux, ca en fait plus pour nous.
Donc, 100 à partager en 9.
On va faire le plus équitablement possible. Déjà, Orpheee tu prends les 20 archers du fond, a neutraliser.
Marlab, tu as le privilège de t'occuper du général, a toi de voir si tu le fais avant ou après ta part de soldats. Tu t’occuperas des 5 mages en rouge et noirs avec le soutien d'Orpheee quand il aura finit avec ses archers. Si t’a pas finit avant. Enfin, vous vous entendez ensemble. Du coup il reste les cavaliers. Beldo et Bolbi vous êtes chargés de mettre a terre touts les chevaux, grâce a votre botte secrète. Apres ca vous rejoindrait le cœur de la bataille. Gurvillon, je te laisse te promener à ton gré. Vous les elfes. Soigner, protéger vos compagnons. Puis mettez vous au service d'Orpheee. Il est le plus a même de savoir où vous serez alors nécessaire. Moi, je ne serais pas loin de vous. Marlab, tu me tiendras informés du combat."
"BON! C'est FINIT MAINTENENT?!!" s'énerva le général.
C'est quoi ca! Soldats... A l'aaaaaataque!

Les hobbits approuvèrent. Les deux fantômes se ruèrent sur les cavaliers en première ligne. Seul le haut de leurs corps était visible et ils semblaient flottés sans bouger. Ils dégénèrent des épées, qui semblaient démesurées entre leurs petites mains. Et commença le joyeux découpage de sabots, dans le royaume des ombres ils en aurons plus besoin après tous...

C'est alors que de derrière les rochers, cinq cent nouveaux soldats montés apparurent.
Orpheee eu un grand sourire.

-Au diable les comptes d'avare ! Massacre à volonté !

Surprise, Marlab le regarda.

-C'est toi qui dis ça ? Demanda-t-elle ?

-Ben euh... j'ai le droit de m'amuser, moi aussi... Même si en tant qu'elfe, bon... oh et puis, zut, on y va !

Et c'est en braillant que tous, sauf l'orc les deux elfes et la reine se ruèrent au combat. Puis, Orpheee dégaina sa lame.

-Je vais les faire à la main, répondit-il au coup d'oeuil interrogateur de Lepik'. Si j'y vais à la magie, je les finis tous en cinq secondes...

-Alors, je te suis, déclara son ami en sortant de son manteau un long coutelas aux reflets irisés.

Puis, les deux elfes, félins parmi les félins, se lancèrent d'une démarche chaloupée à l'encontre de l'ennemi. Durant quelques instants, ce fut une joyeuse mêlée dans laquelle nos amis firent passer de vie à trépas environ un cinquième des effectif du brave commandant Jalaah qui regardait abasourdi la déconfiture de ses troupes face à ce petit groupe. Puis, alors qu'orpheee, parfaitement synchrone avec lepikarma décapitait encore quelques soldats, il ressentit une grande douleur. Étonné, il se retourna. Aucun soldat ne l'avait touché. C'est alors qu'au travers d'une brume de sang, il vit au loin la silhouette de marlab s'affaisser tandis que l'officier de cette légion levait son bras armé pour le coup de grâce.
Le sang du mage se glaça. Puis, sans réfléchir, il se téléporta. Droit sur le chemin de la lame. Il fut transpercé. Puis, alors que le commandant Jalaah, un rictus aux lèvres, retirait sa rapière, l'elfe face à lui releva la tête. De son ancienne beauté exotique, il ne restait rien. Ses traits jusque là juvéniles s'étaient brouillés, transformés. Et sur son nouveau visage, on lisait l'ombre de son elfe noir de père. La peau avait pris l'aspect cireux d'un cadavre. Les cheveux, devenus rouges, tombaient devant un regard de braise tandis que des veines noires apparaissaient sur tout son corps.
D'une voix d'outre-tombe, le spectre parla alors...

-Hér't du freor ekä !

Bruit retentit. Puis rien. D'abord soulagé, les hommes du commandant regardèrent autour d'eux. Dans la vallée, on entendait plus rien. Le temps semblait s'être suspendu. Et soudain, un jet d'un liquide noir et huileux qui semblait grouiller surgit du sol. Lepikarma hurla un mot qui le souleva, lui et ses amis (excepté Orpheee et la reine). Et la jet se transforma en raz de marée , engloutissant les hommes du commandant. D'ignobles hurlements retentirent, couverts par un étrange bruissement. La colonne de fourmi noires disparut à nouveau sous terre. Il ne restait rien des légions sudistes.
Seul Jalaah était encore là, entouré de ses mages. Il regarda autour de lui, anéanti. Et l'abominable spectre se dirigea droit sur lui, sans tenir compte des sorts qui pleuvaient sur lui.
Alors, Lepikarma et Sytril comprirent.

Orpheee n'était plus l'elfe qu'ils avait connu. Face à eux, un ombre maléfique avait remplacé leur ami. Un ombre. Le niveau ultime de puissance des elfes noirs.

Que les dieux, quels qu'ils soient nous protègent, murmura Lepikarma.

Sytril regarda Gribouille et hochèrent la tête ensemble. "Lékip" dit alors Gribouille.
On a besoin de toi!
On va unir nos forces pour ériger une protection pour nous, pasque ca vaaaaaaaaaaaaaaaaaaa chauffer!
Aussitot dit, presque aussitot fait!
Une bubulle les entoura, juste a temps car une flamme bleu émanait de l'ombre. Elle prenait peu à peu une taille immense et présageait de mauvais nouvelles

Orpheee se débattait avec fureur. Il secouait avec vigueur ses noires chaînes, décuplant au maximum sa force d'elfe afin d'atteindre son pouvoir, qui brillait, à quelques pas de lui. Mais rien n'y faisait. Il ne pouvait se libérer.
Une haute silhouette apparut à côté de lui. Il se reconnu sous sa forme noire. L'apparition le regarda et éclata de rire. Puis, elle posa ses mains sur le pouvoir bleuté de notre ami. L'orbe vira au noir. Et orpheee ne put, qu'impuissant, regarder son propre corps déchaîner ses propres pouvoirs contre ses propres amis. Et puis, juste à côté de lui, il vit Marlab. Qui ouvrit les yeux l'espace d'un instant. Lui lança un tel regard que dans un sursaut d'énergie, il arracha ses chaînes, posa à son tour ses mains sur l'orbe et lança un sort. Mais il était trop faible, et une force terrible lui happa sa conscience, et il sombra de nouveau dans le noir. Au même moment, son corps d'ombre levait sa lame et l'abattait droit sur Marlab.

L'ombre fut repoussée alors que son épée allait décapiter la reine des morts. Un abject rictus déforma ses traits. Elle ne pouvait rien faire contre ce que son ancien elle avait éprouvé pour cette misérable humaine. Alors, son pouvoir, noir comme une nuit sans lune et sans étoiles s'attaqua à tous ceux qui se trouvaient dans la minuscule bulle, là haut. Mais cette bulle tint bon.

Au même moment, une voix bien connue retentit dans le bulle en question :

-Ramener Marlab chez les morts et soignez-la. Elle saura me délivrer. Je ferait ce que je peux pour limiter les dégâts de ce que je suis devenu. Ne m'en veuillez pas...

Ne t'inquiète pas, on prendra soin d'elle. Nous allons au royaume des morts pour ceux qui y ont accès et les autres vont essayer de continuer la lutte en surface.
Dès que l'on pourra on te donnera un coup de main, dans la mesure de nos moyens, pour te sortir de cette galere!
Fais gaffe.
Allez, lépik, tu saurait nous ramener en sécurité? Sytril te guidera.

L'ombre avait cessé ses assauts magiques. Elle avait compris que même si elle aurait pu défaire la bulle, le même phénomène qui l'avait empêche de tuer l'humaine ne lui permettrait pas de faire de mal à ces misérables opposants.
Alors, dans un grand mouvement de cape, elle fit volte face, laissant l'allée des statues. Elle vait à faire : direction, Allysan. Mais juste avant de partir, elle fit une dernière chose : Alors que le groupe d'amis allait s'emparer du corps de Marlab, l'ombre lança un sort. Une lumière malsaine entoura le corps de Marlab. Désormais hors d'atteinte.

Puis, elle disparut.
Lepik s'approcha alors. Et commença une longue suite d'incantations...
Mais la tâche serait très rude. Il savait ce dont était capable Orpheee...

Gribouille eut soudain une idée. Lors d'une précédente bataille Gribouille avait voulu sauver Marlab. Elle y était arrivée au prix d'un grand effort, et avec des cicatrices. Une en particulier, qui ornait sa main. C'était une marque, d'un rouge pourpre. La marque en elle même n'était que peu intéressante. Mais elle représentait surtout une connexion établit dans la douleur entre les deux personnes. Pour Marlab, Gribouille avait accepté d'endurer de terribles souffrances, qui ne la laissèrent pas indemne. Mais Ce ne fut pas que négatif. Marlab et Gribouille étaient a présent liés. Bien avant que Gribouille maitrise la télépathie, elle pouvait correspondre allégrèment avec Marlab. Leur cerveau était relié directemennt. Si il arrivait quelque chose a l'une, l'autre le sentait. Pour la tranquilité d'esprit des deux, Marlab avait fait en sorte de réduire la connexion a un usage minimum. Elles pouvaient ainsi s'échanger quelques mots. Et ressentaient les fortes émotions de l'autres.
Gribouille pensa à utiliser cette connexion importante pour rejoindre Marlab. Elle consulta Sytril du regard, lui expliquant mentalement. Quelques mots suffirent, elles se comprenaient toujours. Mais Sytril était très inquiète. La magie de l'ombre qui formait la protection autour de Marlab était très puissante, et fort dangereuse.
Mais Gribouille n'en faisait qu'a sa tête.
"Juste, veille sur moi, ou sur mon corps, et ramene moi auprès d'Eryn'a, elle saura quoi faire avec ton aide"
Puis Gribouille s'avanca. Lépik s'efforcait toujours en incantant de lever le sort. Mais malgré tout ses efforts il n'était pas sur d'y arriver, ses forces s'amenuisant.
Gribouille s'aprocha alors du corps de Marlab. Elle s'arreta a la limite de la protection.
Puis se mit en tailleurs. Il était assez incongru de voir cette naine, sereine, au pieds d'un cercle magique avec tout le monde autour, tendus, craintifs.
Gribouille fit le vide dans son esprit, elle enleva tout ce qui n'était pas utile. Souvenirs d'enfance, furtifs, qui lui rapellèrent comment la vie était belle. Et puis elle arriva à ce qui l'intéressait. Souvenirs de Marlab. Elle se remémora un par un toute leur épopée. Avec cette épisode où leur lien s'est forgé. Elle s'imprégna de ca. Ne pensant plus qu'a Marlab, ne faisant plus qu'une avec elle dans l'esprit. Puis elle fit signe a Sytril. Celle ci se tenait prête et proféra une incantation. Elle brisait le sceau que Marlab avait apposé sur leur connexions. Gribouille subit aors une déferlantes d'images, de sensations, de sentiments, de douleurs. C'était a la limite du supportable. Elle s'allongea à même le sol, attendant que cela passe. Sytril voyait Gribouille tressailirent de douleur. Et était impuissante.
Et puis les tremblements cessèrent, et Gribouille retrouva peu à peu ses moyens.
Mais ce n'était pas finit. Elle refit le vide une nouvelle fois, triant toute les nouvelles choses qu'elles avaient recues. Puis complétement imprégnée de l'essence de Marlab, elle entreprit de se diriger vers elle, s'avanca sur la barrière. Tout le monde auour retenait son souffle. Lépik s'apercut enfin de ce que prévoyait Gribouille et ne put rien faire, a part esperer qu'il vaait par ses incantations précédentes suffisament amoindri le sort. Mais il ne comprenait pas son gest, ne sachant pas tout les tenants de l'affaire, et pensant que c'était un gest edésespéré.
Mais Gribouille continua, et toucha enfin la barrière magique. Elle tressaillit, mais serra les dents et continua d'avanca. Elle avait presque traversé la barrière. Elle semblait aller de plus en plus mal. Mais continua d'avancer. Elle ateignit enfin le centre du cercle et le corps de Marlab, inconsciente. Elle la prit précautieusement dans ses bras comme un bébé qui vient de naitre, et se prépara à effectuer le chemin du retour. Elle sentait ses forces s'amenuiser et espérait en avoir suffisament pour sortir Marlab de la. Apres, ce n'était pas grave le reste. Sytril voyait Gribouille pénait. Elle voulait l'aider. Elle demanda le soutien de Lépik, et a eux d'eux ils envoyèrent un peu de leur pouvoir à Gribouille pour la soutenir. Mais la barrière magique en absorba la plupart. Cependant Gribouille profita du peu de forces en plus pour entamer le chemin du retour. Le poids de Marlab bien que peu important s'ajoutait à l'effort demandé. La barrière magique réclamait son dû, et Gribouille ne tenait que très mal. Mais elle y était presque. Alors dans un sursaut de volonté, elle finit la traversée. Sytril l'attendait dehors, consciente qu'elle était a bout de force. Elle lui enleva Marlab et la fit léviter jusqu'a Lépik qui s'occupa d'elle. Puis elle s'interessa a Gribouille. Celle ci s'était éffondré. Elle était blanche, ne respirait qu'impercitiblement. Alors Sytril dit aurevoir a Lépik après s'etre assuré qu'il ramerait Marlab en sécurité et s'en alla portant Gribouille dans ses bras. Eryn'a prévenue juste avant, se trouvait dans son auberge faisant le ménage. Elle libéra une table, la néttoya vite fait. Sytril apparut alors. Gnomette, si fière d'habitude et si imposante. Sembler croulé sour le poids pourtant insignifiante de la naine. Elle avait une larme au yeux. Pudiquement, elle ne dit rien. Mais Eryn'a comprenait. Elle s'occupa de la naine, l'allongea sur la table. Commenca alors une cérémonie nanique. Gribouille avait précisé a Eryn'a que cela pouvait arriver, alors celle ci se tenait prete.
C'était une cérémonie au coeur des croyances naines, très puissante, et très rare. Mais L'une comme l'autre la connaissait. Eryn'a enduit le corps de la naine de peintures et écritures inconnues. Elle même arborait les memes signes. Une musique guturale résonnait. Eryn'a usait de magie, mais pas la magie des elfes, l'usuelles. Non la magie ancestrale, connue par les nains. A l'état brut. Jaillisant de la terre elle meme. Sytril s'était mis en retrait, respectant la cérémonie, et le privilège qu'elle avait de la voir. Mais ce n'était pas le plus important. Seul la survie de Gribouille importait. Elle avait son rôle a jouer. Au point culminant de la cérémonie Eryn'a l'invita à se joindre a elle et elle joignirent leur deux magies pour permettre a Gribouille de se rétablir. Et puis, enfin, Sytril se retira. Laissant Eryn'a prendre charge de Gribouille. En tant que naine, elle pouvait mieux que personne s'occuper dans les meilleurs conditions de la naine. Dans ses moments la, la culture ancestrale et l'origine sont le plus important.

L'ombre de haute taille se matérialisa dans le bureau du Président des Allysanais.
Immédiatement, les deux magiciens en faction levèrent les mains dans le but de réduire à l'état e poussière cet intrus. La créature claqua des doigts, et ses deux adversaires tombèrent raides morts. Avidement, elle posa les mains sur leur cadavres et aspira pour elle la moindre parcelle d'énergie. Sa macabre tâche achevée, l'ombre se redressa.

-Votre grâce, salua-t-elle.

Le président qui n'avait pas bougé répondit d'un hochement de tête. Puis il désigna un fauteuil à l'ancien Orpheee.
Tout en s'asseyant, celui-ci repris :

-Vous devez vous doutez de mon identité, je crois...

Nouveau hochement de tête de la part d l'illustre personnage.

-Bien cela simplifiera le choses, déclara l'ombre. Cher président, je suis venu vous proposer la chose suivante :
J'ai eu connaissance de vos récents problèmes venus du sud. Je sais aussi que les elfes ont promis de vous aider. Mon ancien moi leur a lui-même suggéré cette idée. Ils ne le feront pas. Les morts ne vous aideront pas non plus. Moi, en revanche, je suis là. Et je me met à votre disposition, avec mon pouvoir. Je suis sûr que nous trouverons un terrain d'entente...

Ce disant, l'ombre arborait sur son visage de mort un horrible sourire qui faisait luire avec fureur ses yeux de braise. Lentement, le président se leva...

Et s'ensuivit une longue discussion. La situation était complexe. L'aide de l'ombre était tentante vu la situation critique. Mais il est fort dangereux de la laisser faire. Une ombre est par sa nature incontrolable. Ainsi si la victoire peut etre obtenue, elle peut entrainer également de gros dégat par la suite. Il serait naïf de croire que l'ombre s'arreterait la. Il a bien sur l'espoir qu'Orpheee réussise a regagner sa forme initiale et reprenne le pouvoir. Mais sans aide, le combat semble perdu d'avance. Pourtant, le Président misa sur ca. Il accepta une aide partielle avec condition de l'ombre dans les combats futurs, tout en élaborant a coté une stratégie pour aider au maximum Orpheee et lui faire reprendre le pouvoir et éviter tout dégat supplémentaire. C'est un pari risqué, mais la situation n'offrait guère le choix. Le Président savait en outre qu'il pouvait compter sur Sytril, qui avait déja commencé les recherches pour aider Orpheee. Il ne pouvait qu'espérer que tout se passerait comme il faut. Mais le sourire sardonique de l'ombre en partant, laisser présager de durs moments.

Après cette entrevue, le Président convoqua Sytril et Lépik, momentanément les seuls aptent a effectuer sa mission. Les temps sont durs, Marlab sauvée grace a l'aide inespérée de Gribouille, mais toutes deux subissent les contrecoups de l'affaire et sont en rétablissement. Orpheee se bat contre son ombre. Et Aïlin doit gérer la situation avec Eryn'a de la jeune Elfe. Que de choses sur tous les fronts. Le Président sentait dans ces moments la, qu'Allysan serait toujours en perpétuel conflit pour assurer sa quiétude. Le prix de sa renommée sans doute.
Heureusement que des fidèles citoyens veillaient.
Il eut une pensée pour l'ancien roi d'Allysan, Gurvillon, au temps où les nains régnaient en majorité. Que de combats avaient il menés! Mais toujours là aussi, aidé par ses amis et compères. Marlab, Gribouille, Sytril, Orpheee, qui continuent bravement, et puis tant d'autres. Certains morts en chemins. Mais tous ancrés dans l'histoire, et dans le coeur des Allysanais qui pourront toujours etre fière de leurs héros.

L'aube se levait. Sur la plaine adjacente à la plage, les deux armées se tenaient face à fasse.
L'imposante masse des fières légions d'Allysan dont les armures bleutées rutilaient sous le soleil et dont les étendards flottaient fièrement au vent n'étaient pourtant rien face à l'immensité des troupes sudistes.
L'ombre se tourna vers un officier.

-Tout est prêt, général ?

-Ou... oui, monseigneur, balbutia l'interpellé.

Satisfaite, la créature se retourna vers l'armée adverse. Leur nombre pourtant très largement supérieur à ses propres effectifs ne l'impressionnait guère. Il leva une main. Au moment où les Allysanais s'élançaient vers leurs ennemis, un éclair titanesque jaillit du ciel limpide. Là où se trouvait un bon quart des hommes du sud, il ne restait qu'un cratère fumant. Les survivants se lancèrent tout de même à l'assaut.
Un rictus aux lèvres, l'ombre dégaina son épée. Tout son mana épuisé dans son sort, elle devrai se battre à la tête de ses hommes pur récupérer l'énergie des mourants. En attendant, elle espérait que la peur qu'elle instillait suffirait à décourager les hommes du sud et à empêcher toute tentative e rébellion de la part de ses propres troupes.
Avec un fracas qui relégua le précédent coup de tonnerre au rang de bruisement, les deux armées se heurtèrent à pleine vitesse. Très vite, les Allysanais furent submergés par la vague. L'ombre donna alors un ordre. Les fantassins se placèrent tant bien que mal en ligne, sacrifiant beaucoup des leurs, et faisant front avec leurs boucliers, parvinrent à tenir. De l'arrière de chacune des armées, des volées de flèches jaillirent, semant la mort.
Sur les flancs, les cavaleries étaient aux prises entre elles. L'ombre se délectait de la mort et de la souffrance autour d'elle. Elle vampirisait toute l'énergie possible avec une joie féroce. Une voix claqua soudain près d'elle :

-Monseigneur ! Ils sont trop nombreux, il nous faut battre en retraite !

Furieuse, elle saisit au cou l'infortuné général.

-N'y pensez même pas, espèce de lâche, siffla-t-elle. Battez vous ou mourrez !

Et le combat repris de plus belle. Cependant, l'ombre avait repris suffisamment de force. Des profondeurs, une armée d'énormes fourmis noires comme la nuit commença à sortir...

Quelques temps après la bataille, dans le camps dressé non loin, l'ombre réfléchissait dans la tente de commandement. Un toussotement lui fit lever la tête. Là, se tenait cet idiot de général qui la regardait, une lueur de crainte dans les yeux.

-Pardonnez-moi, votre seigneurie, je crois que vous devriez venir voir, pria-t-il.

Sans répondre, la créature se leva, et sa cape voltigeant autour d'elle, sortit accompagnée de l'officier qui l'amena vers une petite tente solidement gardée. Surprise, l'ombre jeta un coup d'oeuil au général qui lui fit signe d'entrer.
A l'intérieur, se tenait un personnage richement vêtu, à l'air pour le moins altier. Une couronne d'or ceignait son front, et d'amples robes couvraient son corps à l'épiderme basané. L'ombre se fendit en une révérence :

-Votre altesse impériale...

L'empereur du continent Sud de daigna pas accorder un regard à l'ombre. Un sourire crispé tordit les traits de ce dernier. Il savait que ce personnage était sans nul doute un magicien de talent. Rien qui dépassa ses propres capacités, mais après la bataille, l'ombre était épuisé. Le peu de mana qui lui restait lui servait à garder Orpheee prisonnier.
Alors qu'il sortait, l'ombre sentit une perturbation magique. L'instant d'après, un haut personnage se tenait devant lui. Le président.
Alors que les deux hommes se saluaient, sept nouvelles personnes apparurent.

Marlab, Gribouille, Sytril, Lepikarma, Gurvillons, Bolbi et Beldo, l'arme au point, défiaient l'ombre du regard...

Lentement, l'elfe se releva. La noirceur qui l'entourait commençait à se dissiper. Au loin, la source du mal continuait à briller d'un éclat malsain. Alors, Orpheee s'approcha et posa les mains sur l'orbe qui retrouva immédiatement son habituelle couleur azur.
Autour du corps étendu, ses amis virent un arc de magie bleue le traverser. Alors, il ouvrit les yeux.
Orpheee était de nouveau libre...

Il se redressa en contempla la plaine autour de lui. Puis, sa main brilla, et au centre de ce qui avait été un champs de bataille quelques minutes auparavant seulement, un arbre commença à pousser. Un arbre d'une étonnante vigueur. Puis, Orpheee déclara :

-Les sudistes aussi avaient droit à un hommage. Paix à leurs âmes.

Enfin, il se tourna vers ses amis, les yeux embués. Il n'avait pas la force de parler.

Eryn'a apprécia hautement son geste. L'arbre nouveau, symbolisait la vie, sacrée en son plus haut point. Personne ne méritait le carnage qui avait été perpétué. Et c'était avec autant plus de bonheur que tout le monde saluait le retour d'Orpheee. Mais la situation précédente avait apporté la peur, insideuse. Personne ne voulait avoir à vivre de nouveau cette situation, Orpheee le premier. Mais personne n'y pouvait grand chose. Alors chacun se réconforta mutuellement et repartit à ses occupations.
Pendant ce temps-là...

[à vous!]

Orpheee regardait autour de lui. Il lui semblait étrange que moins de d'une heure plus tôt, il aie pu faire surgir de ce sol une armée suffisante à renverser les hommes du sud.
Il savait que cette part de lui demeurait, mais il savait aussi que sans elle, les Arts gris devenaient impossibles. Aussi soupira-t-il, puis se résigna-t-il à accepter cette condition. Il espérait juste que l'entraînement moral et physique de plus d'un siècle passé sur Graak lui permettrait de se contrôler.

Alors qu'il se tenait face à l'immensité herbeuse, il sentit une main d'une fraîcheur surprenante se poser sur son épaule. Souriant, l'elfe pris entre les siennes la main de Marlab. Puis il se tourna vers elle et longtemps, ils se contemplèrent mutuellement. Peu démonstratifs de par leur nature, il ne firent cependant rien voir de leur profonde émotion. Inutile. Leurs yeux, ceux émeraudes de l'elfe et les noirs de le Reine, étaient comme des fenêtres ouvertes, laissant leurs âmes à nu.

Il était bien temps de se lamenter, songea le mage. Les ennuis étaient loin d'être finis, il le savait. Mais c'est avec optimisme qu'il envisageait désormais l'avenir.

Sur Graak, au pied d'un immense chêne, arbre majestueux et solitaire dressé au milieu d'une vaste plaine, deux silhouette enlacées offraient au monde la vision même d'un bonheur retrouvé. Quelques instants plus tard, une brume argenté tourbillonna autour d'eux. Ils disparurent...