En le château des ombres.

Lorsqu'Orpheee mourut, il s'était sentit glisser dans le néant, soulagé de toute pensée et de tout souvenir. Le noir l'entourait, sa conscience s'effilochait, mais il était bien. Libre. Alors qu'il dérivait lentement, il avait soudain sentit un souffle puissant le happer et l'entraîner droit devant lui. Il avait voulu s'y soustraire, en vain. Son pouvoir avait disparu. Orpheee se sentit nu, fragile. Dans un accès de lucidité, il comprit ce qu'il avait infligé à Clara.
Puis, soudain, le noir se dissipa, d'un coup. Une silhouette auréolée de lumière apparu au loin, resplendissante en armure argentée, l'épée au côté, ses yeux verts scintillants telles des émeraudes, sa chevelure d'argent flottant autour de sa tête. Poussé par le vent, Orpheee se dirigeait droit vers cette apparition. Elle lui rappelait quelqu'un. Qui ? L'elfe n'en savait rien. Puis soudain, alors qu'il croyait entrer en collision avec cette personne, il fut poussé à l'intérieur. Une gigantesque explosion retentit alors qu'un pouvoir immense coulait en ses veines. Des rayons d'énergies fusèrent d'Orpheee et de ce corps fusionnés, fusant dans toutes les directions.
Alors, tout revint à Orpheee. Le combat, la flèche se dirigeant vers lui, sa douleur, son tout dernier sort... Pourvu que ce dernier ai fonctionné, songea-t-il. Alors, il se regarda et compris qu'il avait réintégré son propre corps. Par quel moyen ? Mystère et boule de gomme. Autour de lui, rien. Juste du blanc.
Puis, il entendit un bruit et se retourna. Une porte venait de s'ouvrir, dans le lointain. De sa vue perçante, l'elfe distingua une femme, tout de noir vêtue. Il comprit. Il courut alors, plus vite qu'il ne l'avais jamais fait. En face, le femme fit de même. Lorsqu'ils furent sur le point de se heurter, Orpheee ralentit, écarta les bras et attendit. Le jeune femme, d'une beauté sans pareille s'y jeta. S'y blottit. Posa sa tête sur l'épaule d'Orpheee.

-Marlab... dit doucement l'elfe...

-C'est si beau dit une voix, ah...l'amour, dit une voix connu des deux amis. Ils se retournèrent, un petit homme, trapu, barbu, entouré de vêtement légers blancs et arborant d'immense ailes argentés tendait sa main en direction d'Orpheee.
-Cher ami, dit-il, nous voici enfin réuni!
-Gur...gurvillons! Orpheee sourit, tu...waouh!
Il prit le nain dans ses bras.
-Mon ami, tu m'as manqué!

Alors, Orpheee se prit un coup violent, qui l'envoya sur les roses.
Une naine se tenait devant lui, les bras sur les hanches, la tête penchée sur le coté.
"Toujours aussi peu résistant, Grandes-Oreilles !"
"Gribouille !!!"

-Je te revaudrais cela à la première occasion, petite dame !
Alalah ! Que de temps passé, depuis la dernière fois ! Vous allez bien, mes amis ?

Les autres furent surpris. Apparemment, le fait d'être mort ne gênais pas l'elfe outre-mesure.

-Où sommes-nous ? demanda-t-il néanmoins.

Puis, sans attendre la réponse, il se tourna vers un quatrième personnage.

-Tu sais Bolbi, tu peux être fier de ta descendance ! Beldo est ton portrait tout craché !

Gurvillons se mit a pleurer.
-Mes amis, enfin nous nous retrouvons, je vous aiment tant!

Bolbi regarda le "nouveau-mort". et lui dit:
-Je te remercie, Orpheee. Mais je connais déjà Beldo. Mon armure me servais de repère dans le monde des vivants. Je pouvais voir mes descendants par elle. Mais maintenant que Solide a été volé...
Il se tut.

En effet, mon ami, sombre histoire. Mais ne te tourmente donc pas, je pense que ton descendant aura bientôt retrouvé Solide.

Tout en parlant, le petit groupe marchait vers la porte. Bientôt, il sortir de cette étrange salle blanche et nue et arrivèrent dans une sorte d'antichambre.

Où sommes nous donc, se demandais l'elfe ?