Petite réception et gros Tournoi

Beldo rentra et...
-C'est quoi ça ? HEY ! HO ! Le tournois n'est pas fini j'vous rappelle. Il reste la joute entre moi et Gaute puis la finale... Ho et puis merde.
Le hobbit ressortit.

Aïlin, qui avait suivi le combat depuis les gradins, avait remarqué la présence d'un elfe de haute stature, tout auréolé de lumière, assis aux côtés d'une gnaine et du président lui même, dans la loge d'honneur. En bon elfe qu'il était, il avait reconnu le champion de leur peuple, le Seignuer Orpheee lui-même.
Décidé à le rencontrer, il voulut aller le voir à la fin des combats, mais ne le trouva point. Il pensa alors à demander à la gnaine (il avait cru comprendre qu'elle s'appelait Sytril, et ce nom lui rappelait quelque chose, sans qui fût capable de savoir quoi).
Il se mit donc en quête de Sytril, et l'ayant aperçu, attendit poliment en retrait qu'elle fut seule pour l'aborder.

Beldo, lui, ne pris pas par à la fête, mais s'entraîna au château. Durant toute la soirée, il ne pensa qu'à Gaute et au moyen de le vaincre. S'entraînant sur les manequins magiques (qui lançaient des boules feu), Beldo s'exerça à l'esquive de projectiles, puis en suite sur les manequins ordinaires pour représenter les morts-vivants qu'il allait devoir écraser. il pensa aussi aux autres arrivants. Certe, ils n'étaient pas qualifiés, mais ils pourraient être des rivaux potentiels.

Il ne savait pas pourquoi mais, ses temps ci, Beldo était obstiné par le combat. Il ne rêvait que de la guerre, de la destruction. il voulait vaincre et se fichait du reste.

Priscilla regarda les personnes s'agiter autour d'elle et se demanda "pourquoi ?". "Pourquoi et pour quelle raison d'abord ? Pourquoi ces êtres veulent toujours se battre?!"

"Depuis que j'ai commençé à pratiquer ce métier ça n'arrête pas est-ce pareil pour vous ?"

Le lendemain, la foule revint (certain avec la gueule de bois) pour assister au combat de Gaute et Beldo. Le publique remarqua que Beldo s'était rasé la barbe. Les deux ennemis se regardèrent, ne disant rien. La volonté de vaincre l'autre était perceptible pour tout le monde, même pour ceux qui étaient au dernier rang.

Le gong sonna. Beldo chargea en hurlant. Gaute invoqua trois gobelins morts-vivants. Le croisé dégomma un gob' d'un coup de marteau, et écrasa les autres.
Pendant ce temps, l'elfe prépara une nouvelle invocation. Un nuage de fumée noire apparue. Un être encapuchonné sur un lezard géant en sortit.
-Qui ose déranger le prince des gobelins en l'invoquant ? Il se retourna. Encore toi Gaute. T'exagère, ça fait deux fois en cents ans. Tu me doit déjà 500 pièces alors là...
Il n'eut pas le temps de finir que Beldo donna un coups à sa monture. Le lezard (assez stupide) courra comme si le diable était à ses trousses.
-How ! Kiki ! arrête ça tout de suite ou je... Le mort-vivants tomba. Alors toi, tu vas payer pour ce que tu m'as fait !
Il sortit un revolver, incrusté de runes rouge. il tira et projectile de flammes noires sortit du canon de l'arme. Beldo n'eut pas le temps d'esquiver. La balle l'a touché à l'épaule, le forçant à lâcher son bouclier

Bien que mort, Orpheee était revenu assister au combat.
Après tout, c'était lui l'arbitre.
Voyant le hobbit vaciller puis tomber à terre après avoir pris une balle dans l'épaule, il commença à s'inquiéter. D'autant que le mort vivant, Kreuch en personne, leva le bras pour lancer un sort plutôt pas très gentil, si vous voyez ce que je veux dire.
Estimant qu'il y avait danger de mort, Orpheee (qui était invisible, il préférait rester discret) se plaça entre Kreuch et sa victime. Lorsque le sort fusa sur lui, il le dissipa d'un mouvement négligent du bras, suscitant la surprise dans les gradins.
Kreuch fronça les sourcils et jeta un nouveau sort. Orpheee leva son sortilège d'invisibilité, portant l'émoi de la foule à son comble, et, pointant un doit sur le mort vivant, lui fit apparaître une grosse bourse dans les mains. Le sort de Kreuch le frappa à la tête, sans conséquence (ben, oui, il était mort, alors...)
Puis, Orpheee demanda au mort-vivant de se retirer. L'autre obéi sans insister.

-Que le combat reprenne, clama l'Elfe.

Et il redevint invisible.

Vu que la balle qui a traversé l'épaule de Beldo était un projectile d'énergie sombre, le hobbit en sentit les effets. La douleur le submergea d'un coup, comme un coup de poing d'ogre en plein dans l'estomac (bien que la blessure soit à l'épaule). Beldo eut la force et la ténacité nécessaire pour s'avancer à quelque pas de son adversaire mais tomba, inconscient , sur le sable de l'arène.
Ainsi avait perdu Beldo, et la finale se disputerait entre Gaute et Morgane.

Monsieur le Président mit fin aux acclamations des spectateurs en se levant et frappant dans ses mains.

Après cette déclaration, Orpheee se rendit dans la tribune présidentielle. Inclinant la tête vers le Président, il déclara :

"Mr le Président, je vous salue au nom de ma Reine, sa majesté Marlab, souveraine des Ombres. Je me suis permis (après le consentement de ma reine) de revenir ici achever ce que j'avais commencé. Je vous demande donc la permission d'assister au combat de demain afin de l'arbitrer. Je retournerais ensuite chez les morts, et espérerais ne pas vous revoir avant longtemps, car une telle rencontre serait, je le crains, synonyme de malheur. D'ailleurs, il est préférable que j'évite d'arpenter le royaume des vivants."

Beldo dors dans son lit d'hôpital... Il eut la visite de son frère Balrogh. La balle sombre l'avait plongé dans un état comateux, mais les infirmiers disaient qu'il devrait se relever le lendemain au pire. On aurait pu penser que cela calmerait un peu Beldo sur son désir de combattre, mais cela ne fit que l'amplifier. Beldo veut sa revanche coûte que coûte.

Les deux jours de répit pour les combattants se passèrent sans évenements notables. Beldo, toujours à l'infirmerie se remettait peu à peu de sa blessure, les réceptions se déroulèrent sans accro, et Morgane et Gaute s'entrainaient chacun de leur coté, l'un comme l'autre voulant gagner cette bataille.

Le matin du troisième jour, Morgane se leva de bonne heure. Elle enfila son armure, et mit à sa ceinture sa nouvelle épée. Elle fit le vide dans sa tête, et se dirigea vers l'Arène. Elle ne croisa personne, car c'était son choix. Elle ne voulait pas du soutien des autres, car elle ne devait être qu'à son combat.
A 10h, l'heure du combat, elle se tenait devant la grille qui la séparait de l'arène. Elle voyait un bout de Soleil, et entendait les centaines de conversations animées qui tombaient des gradins.
Puis, le gong sonna, les grilles se levèrent. Elle avanca. Un tonnerre d'applaudissements, de cris, et d'encouragements accueillirent les deux combattants. En face se tenait Gaute, l'elfe nécromancien.
Ils se tinrent face à face quelques instants, quand arriva un gobelin. C'était le gobelin juge, qui avait été choisi à la place d'Orpheee pour arbitrer, celui ci ayant été décédé (Personne n'avait eu vent de petit entretien dans la tribune présidentielle, ni même de la demande de défunt, et encore moins la réponse négative du chef d'état qui avait expliqué au concerné qu'il n'était pas évident pour un peuple entier de voir quelqu'un revenir à la Vie)
Le gobelin haussa la voix : "Mes chers citoyens, nous sommes ici réunis pour la finale du Tournoi organisé par notre révéré Monsieur le Président. Vont s'affronter Morgane aux Grandes-Oreilles et Gaute Dents-Noires, pour notre plus grand plaisir. Alors, profitez du spectacle, et laissons l'arène à nos deux héros !"
Le gobelin disparut, et le combat commenca.

Tout de suite, Gaute leva les bras en l'air, et très rapidement, lanca une invocation. Un squelette apparut immédiatement, et ce tas d'os fonça sur Morgane. Dans un cliquettis, il tenta d'immobiliser la jeune elfe. Il eut comme réponse un coup d'épée bien placé, et s'effondra dans un terrible bruit. Morgane était intriguée par le peu de résistance du squelette ; c'était une attaque inutile car il lui avait suffit d'un coup d'épée pour détruire la bête, et cela ne l'avait pas fatigué. Elle se retourna donc vers son adversaire. Trop tard !
Il avait fini sa deuxième invocation, plus longue et plus couteuse en énergie, mais plus efficace. En effet, devant elle se tenait maintenant un grand squelette, vétu de morceaux de tissu rouges, armé d'un sabre ébréché. Morgane s'élanca, et s'engagea dans le combat contre la monstrueuse créature. Et pendant qu'elle combattait, elle jeta un coup d'oeil en direction de Gaute : il avait encore les bras en l'air et murmurait des paroles incompréhensible. Il fallait qu'elle se dépeche, ou elle allait encore se retrouver avec un squelette sur le dos, sans doute plus puissant et plus costaud.
Elle s'élanca donc avec une nouvelle rage contre son adversaire invoqué, et elle en eut rapidement fini de lui. Alors, elle fonça vers Gaute. Celui-ci accelera son rythme de scansion. Et il eut raison d'elle. Dans un sombre éclat, apparut devant elle une liche. Elle volait à quelques centimètres du sol, ses longs cheveux flottant dans l'air. Elle regarda d'un air méchant l'elfette. Gaute, fatigué, mit un genou à terre, et regarda d'un air amusé la tête de son adversaire. Celle-ci était bizarrement concentrée. En effet, Morgane, à l'apparation de la liche, avait senti un nouveau courant d'énergie. Elle captait cette magie nouvelle, comme Dame Sytril lui avait apprit. Elle la dirigea vers la lame de son état, qui se mit à briller. La liche, effrayée par cette nouvelle lueur, lança un drôle de regard vers son invocateur. Ce n'était pas prévu. Morgane se releva, avec un air determiné dans les yeux. Et dans un cri, elle fonça sur l'être volant. La liche lui lança plusieurs sorts d'Ombres, résidu de la force qu'elle possédait dans le Néant, mais ils furent déviés par la Lame furieuse. Elle recut alors dans la main un coup d'épée si brulant qu'elle lacha un cri. Cette elfette jouait avec de la Lumière pure ! Elle lança quelques malédictions inneficaces : la fille aux cheveux blancs semblait possédée par la Lumière ! La liche n'eut d'autre fois que de fuir, retourner dans son pays calme et noir. Gaute, voyant la fuite de sa créature, attrapa à son tour son épée. Quelques coups rapides furent échangés, mais cela n'était pas la spécialisation de Gaute, qui s'avoua rapidement vaincu.
Morgane avait remporté la victoire.

Lors de la victoire de l'elfette, Aïlin applaudit poliment, admirant la grâce de cette jeune femme au combat.

En revanche, il pensait avoir assisté à un combat peu équitable. L'épée de la jeune fille était gorgée d'une énergie qui ne pouvait provenir de cette seule elfette.
Cette lame était visiblement peu ordinaire. Gaute n'avait eu aucune chance...

Or, Aïlin, s'il n'avais pas appris la magie auprès des professeur qui auraient dû être les siens, il avait en revanche appris dès son plus jeune âge à maîtriser son esprit. Il avait parfaitement eu conscience que Sytril avait entendu ses pensées.

Il songea donc alors, sachant que la gnome l'écoutait, qu'il ne pensait pas que Morgane était mauvaise combattante. En revanche, sa lame l'avait quand même aidée. Faire cela avec une épée ordinaire eu été singulièrement plus difficile.

L'elfe savait de quoi il parlait, lui même possédait une lame semblable à Tel'Driä. Il lui restait nombre de choses à apprendre, mais de cela, il était sûr.

Sauf que, justement, c'est une épée ordinaire qu'elle a. Elle a juste canalisé de l'énergie lumineuse sur sa lame. Et (je suppose) l'énergie c'est dissiper juste après le combat. Changer son arme n'aura pas d'effet sur sa puissance. Aussi, c'est son style de combat que d'enchanter ses armes là ou des mages aurait préféré lancer une boule d'énergie pure.

*Beldo, t'as raté une page, Morgane a hérité de Tel'Driä à la mort d'Orpheee !*

Morgane n'entendait rien de ces joutes mentales et se dirigeait d'un pas fier vers la tribune présidentielle, comme le lui avait conseillé Sytril. En chemin, elle se rendit compte néanmoins que les regards qu'on lui lançait n'étaient pas admiratifs, mais plutôt méprisant et blasé. Elle entendit même quelqu'un chuchoter "Elle n'a absolument rien fait, elle n'a fait que tenir l'épée et prend un air méchant. C'est l'épée d'Orpheee, elle était forcée de gagner. Le combat est truqué !"
Elle s'arrêta et déglutit. On ne la pensait pas responsable de sa victoire ? Cette épée lui avait volée son honneur, et sa victoire, quoi qu'on puisse en dire. Pendant un instant, Morgane fut tentée de jeter au loin l'épée qu'elle maudissait, mais elle repensa aux paroles de Sytril la Sage. "Apprends à en jouer, raisonnablement, car quoi qu'ils en pensent ce n'est pas l'épée qui est responsable, mais son propriétaire"
Elle devait leur montrer à tous, qu'aucun bout de métal ne serait jamais maître de son bras. Elle sauta donc au milieu du sable de l'arène, et retint par le bras Gaute, avant qu'il soit complement sorti du terrain. Sous les yeux ébahis des spectateurs, elle repoussa au loin son épée, et demanda au perdant une dernière invocation, plus puissante encore, et lui prétait même de son énergie à elle si lui n'en avait pas la force.
Elle ôta ses épaulières et déchira ses manches, de façon à ce que ses bras nus soient visibles de tous.
"Vous ne m'avez pas cru responsable de ma victoire ! Je vais vous montrer, que Morgane la Blanche jamais ne s'abaissera au point de se laisser diriger par une épée. "
[Là, bizarrement, elle aurait pu fixer Aïlin avec un regard lourd de sens, mais elle ne le fit pas, car, heureusement pour lui, elle n'avait pas accès à leur conversation mentale...]
Et elle attendit que Gaute, hésitant, lance son invocation. Elle prit du temps, car l'elfe invoquait un démon squelette plus puissant que les trois derniers.
Et quand celui-ci arriva, un frisson parcourut la foule. Morgane avait jeté son épée loin, elle était sans défense devant cet être repoussant et terrifiant. Une abomination se tenait devant elle : aussi haute que la salle du trône et aussi épaisse qu'un mammouth, la créature dévoilait ses tripes à l'air libre, et s'en servait de lasso qu'elle faisait tournoyer au dessus de sa tête. Morgane regarda avec un air inquiet cette chose qui se tenait devant elle, se demandant si elle n'était pas allée trop loin... Mais, elle n'eut pas le temps de regretter. L'ignobleté se jetait déjà sur elle, tentant de l'attraper avec ses tripes, telles de grandes cordes.
Morgane roula sur elle même pour éviter un premier jet, puis se retourna très rapidement. Sur son visage se peignait une concentration absolue. Elle tentait de lier son esprit à cette force qu'elle avait senti quelques temps auparavant, cette force qu s'était écoulée dans ses veines et qui l'avait portée de l'intérieur. Elle cherchait ce petit courant de magie qui lui soufflait de l'énergie, encore et encore, continuellement.
L'abomination portait des attaques étrangement rapides, vu sa stature. Plusieurs fois, elle failit attraper l'elfette, ce qui aurait été fatale, car elle aurait été écrasée par l'étau des bras de la bête. Mais toujours, Morgane, aussi agile que sa jeunesse, sa race et son entrainement lui permettait, évitait les liens qui lui auraient oté la Vie. Soudain, sans que rien ne la prévienne, elle ressentit ce doux souffle qu'était celui de la magie. Elle s'en empara, se l'appropria. Elle s'accoutuma rapidement à cette présence lumineuse à ses cotés, et fonça. Le combat changea d'angle. C'était maintenant les cheveux blancs de l'elfette qui tentait de s'approcher de la bête, qui effrayée elle aussi par la force lumineuse qui se dégageait d'elle, grognait et ralait profondement, tout en reculant.
Le corps de Morgane était devenu une véritable machine de guerre. Tous ses muscles étaient mis à l'épreuve, et elle semblait maitriser absolument chacun de ses mouvements. Dans un enchainement particulièrement rapide au niveau de ses pieds, elle arriva à atteindre la bête. Elle leva sa main, et on se rendit alors compte que celle-ci brillait faiblement. Elle l'abbatit sur la gorge de l'horreur qui en eut le souffle coupé. Après quoi, une terrible brûlure lui barrait le cou, juste à la place de la main de Morgane quelques instants auparavant. La bête, trop occupée à se tenir le cou pour s'empêcher de hurler, lacha donc ses tripes, et abandonnant sa seule protection. Morgane profita de ce répit pour mettre un terme au combat. Elle prit à deux mains les boyaux et tira de toutes ses forces. Au contact de sa peau, les organes fondaient et brulaient, le tout dans un intense rayonnement lumineux. La bête, ne pouvant supporter plus la douleur, n'eut d'autre choix que de faire comme son congénère : se réfugier dans son pays d'Ombre, et fuir à jamais la Surface, et plus particulièrement cette elfette aux Cheveux Blancs.

Morgane, pleine de sueur, lumineuse et ruisselante, se tourna alors vers le public, qu'elle toisa avec une lueur de défi. Elle alla ramasser son épée, se dirigea vers la tribune présidentielle, et s'agenouilla.
"Monsieur le Président.
Je me présente devant ainsi. Mon destin est entre vos mains. Si vous pensez que j'ai triché, et que la victoire revient à cette épée, j'accepterai votre sentence, et m'en irai loin pour faire le Bien. Si vous acceptez ma victoire et me considerez comme seule responsable, alors j'accepte d'être votre héroïne. Ainsi a parlé Morgane aux Cheveux-Blancs. J'attends votre sentence monseigneur"

Fierté absolue. Compréhension profonde. Et sourire malicieux.
Telles furent les réactions de Sytril, assise tranquilement dans les gradins et n'ayant pas bougé d'un pouce depuis sa discussion avec Morgane bien que les gens allaient s'en aller avant le revirement de situation. Mais, personne et encore moins une personne du potentiel de Morgane ne pouvait s'en aller victorieuse certes mais face à de telles réactions. Si l'épée provoque la victoire, alors celle ci n'a pas lieu d'être. Mais ce n'est pas le cas. Une épée même dotée de formidables pouvoirs comme celle d'Orpheee n'est pas dotée de vie, et ne combat pas à la place du propriétaire.
C'est un prolongement du bras et non le bras lui même...

Morgane, toujours agenouillée sur le sable respirait profondement. Elle repensait à ce qu'elle venait de faire. Détruire une Abomination à main nue. Si elle avait pensé être capable de faire ça un jour ! Et la voilà, maintenant, la tête offerte au dirigeant d'un pays qui n'est pas le sien, en simple recherche de reconnaissance, d'une preuve de l'affection potentielle. Elle ne se reconnaissait pas. Elle qui rougissait dès qu'on lui adressait la parole, la voilà qui se donnait en spectacle et défiait le monde entier, juste par orgueil...
Elle ne savait pas si sa transformation était bénéfique, elle savait juste que grâce aux enseignements de Dame Sytril, elle avait su acquérir de la puissance. Il fallait maintenant qu'elle reste elle-même et qu'elle ne s'éloigne pas du chemin qu'elle s'était donné.
Agenouillée, attendant calmement la sentence de Monsieur le Président, Morgane pensait ainsi à son avenir, à ce qu'elle allait faire de ses nouvelles capacités. Si on la croyait pas capable de changer le monde, tant pis, elle le ferait quand même. Et elle laisserait derrière elle les jaloux et les pragmatiques. Elle avait déjà mis à exécution ses menaces. Elle avait tué des hommes qui avaient fait le Mal. Elle assumait ses actes, et déplorait qu'on ne l'en croit pas responsable. Elle ne leva pas la tête, attendant toujours.

Orpheee, bien que non autorisé à assister au combat en chair et en os l'avait suivi depuis le palais de Marlab grâce à un procédé magique.

Entendant la remarque de Sytril, il lui adressa le message suivant :

Ma chère amie, l'épée dans un combat comme cela n'est peu être pas le bras, mais sans l'épée, qu'est le bras ? Morgane n'a pu obtenir un résultat aussi spectaculaire car elle a laissé son âme envahir sa lame et a su entendre le chant de la lumière à travers l'acier.
Si tu ne fais pas de ton arme le prolongement de ton esprit, tu ne peux gagner un combat.

Mais ton raisonnement est juste. Ce jeune elfe mésestime les pouvoirs de notre jeune amie. Il faut que je prenne en charge Aïlin, ou je crains que les vivants ne se trouvent bientôt avec un nouvel elfe noir sur les bras... Même si Aïlin ne se rend pas compte de ce qu'il est vraiment...

Enfin... Félicite Morgane pour moi, je te prie.

Orpheee a écrit:

Orpheee, bien que non autorisé à assister au combat en chair et en os l'avait suivi depuis le palais de Marlab grâce à un procédé magique.

Entendant la remarque de Sytril, il lui adressa le message suivant :

Ma chère amie, l'épée dans un combat comme cela n'est peu être pas le bras, mais sans l'épée, qu'est le bras ? Morgane n'a pu obtenir un résultat aussi spectaculaire car elle a laissé son âme envahir sa lame et a su entendre le chant de la lumière à travers l'acier.
Si tu ne fais pas de ton arme le prolongement de ton esprit, tu ne peux gagner un combat.

Mais ton raisonnement est juste. Ce jeune elfe mésestime les pouvoirs de notre jeune amie. Il faut que je prenne en charge Aïlin, ou je crains que les vivants ne se trouvent bientôt avec un nouvel elfe noir sur les bras... Même si Aïlin ne se rend pas compte de ce qu'il est vraiment...

Enfin... Félicite Morgane pour moi, je te prie.

Au fond de lui même, Orpheee était néanmoins impressionné par la prestation de Morgane. Pour un être aussi jeune, c'était peu commun.
Il n'empêche que dans une vrai bataille, il lui vaudrai mieux conserver son épée...

Le Président accepta la victoire de l'elfette celle-ci étant tout à fait justifiée. L'assemblée était admirative face à une telle démonstration et même Gaute reconnaissait les mérites de Morgane La Vive.
Il y eut à l'annonce de sa victoire une acclamation totale du public. Morgane La Vive, étonnée mais fière qu'on reconnaisse son talent se releva.
Et puis peu à peu tout le monde se dirigea vers la sortie de l'arène commentant à grands cris les derniers évènements et se hatant de se rendre à la soirée de clôture du tournoi qui promettait d'être mémorable.

Eryn'a attendit en retrait voulant s'adresser à Morgane. Mais celle-ci était envahis par des féliciteurs.
Puis enfin, elle réussit à se libérer après de trop nombreux "merci"
- "Ah salut, Eryn'a"
- "Bien le bonjour, Morgane La Vive"
- "Morgane La Vive? Pourquoi pas après tout. Souhaites tu quelque chose en particulier?"
- "En effet, c'est a propos de ton deuxième combat... Je ne veux pas juste comme tout le monde de féliciter pour celui-ci je pense que tu l'a suffisament entendu pour aujourd'hui. Mais je voulais te demander... Où as tu appris à combattre à mains nues? Je suis une combattante plutôt douée en tant que naine, mais il y a certains aspects de ta technique que je ne maîtrise absolument pas. Je ne parle pas évidemment de ton usage supplémentaire de la magie à l'état pure. Cela est une chose que je te laisse. Mais j'avoue ne pas préférer le combat à l'épée qu'un combat à mains nues et suis donc interessée par tout enseignement supplémentaire..."